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Trois cent soixante cinq jours sur Terre qui disparaissent encore au néant.
Voilà une tranche bien mise de notre existence qui nous ramène à l’éphémère des choses.
Qu’avons-nous vu, qu’avons-nous entendu, qui avons-nous rencontré, sommes-nous meilleur(e)s ?
Cette année passée fait figure de proue à fendre le flot déchaîné, comme toujours déchaîné. Nous avons tenté, capitaines courageux, de maintenir notre nef en surface car nous savons que dessous ne règne pas que le corail scintillant, mais que règnent aussi le froid et l’oubli.
Pourtant au-dessus de la houle, le ciel est présent et son soleil réchauffe nos cœurs. C’est là, je crois, notre place, à garder la tête au sommet de l’eau et à tenter de retirer du flot celles et ceux qui se noient.
Combien encore cette année passée nous ont quitté, combien nous ont rejoint ? Cette vie est construite autour de cette comptabilité qui nous donne flux et reflux comme autant de respirations nécessaires, parfois douloureuses.
Alors de nos bras écorchés, de nos sourires radieux, de nos cheveux hirsutes, de nos épaules en souffrance, de nos cœurs en vrac, de notre amour forcené, d’ici, de là-bas, de nos couleurs subtiles, de toutes nos différences, nous voici devant la page blanche d’une année nouvelle.
Serons-nous ceux qui écriront les mots d’une langue connue de tous ou bien serons-nous ceux qui poursuivront le tracé sans avenir de nos prés carrés ?
Nous nous souhaitons néanmoins en ce mois de janvier tant de bonheur, de joie et d’allégresse que nous finirons bien une année prochaine par y croire vraiment.
Je remercie toutes celles, tous ceux qui, l’an passé, m’ont suivi dans ces mots écrits que je charrie et qui coulent de ma main comme le sable de la plage à travers mes douleurs, mes joies, mes doutes, mes rêves.
Je formule (consacrée) le souhait de vous voir heureux et sereins dans le bien-être quotidien et ce souhait s’étend à toutes celles et à tous ceux qui vous sont proches.
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© JPT
Illustration : Jean-Pierre Tondini
Mots écrits 